C’est une histoire de terres.
Pourquoi parler de terre alors que j’exècre toute forme de chauvinisme et que j’assume le côté démagogique de cette assertion ?
Je me demande juste pourquoi j’ai besoin de l’exprimer.
Je constate que mes jambes me ramènent depuis près de cinquante balais dans les trente mêmes kilomètres carrés, et aussi que je suis prêt à partir à chaque instant, idéalisant toute forme de voyage (y compris intérieur).
Je pense à Brassens, à Voltaire (d’ailleurs plus à Zadig qu’à Candide, quand bien même la maxime), aux membres de ma famille, morts pour la plupart, nés à l’étranger, paysans catalans, ouvriers italiens …
Je me dis aussi qu’on n'arrive toujours pas à ne pas enfouir nos déchets, un peu comme on croirait enterrer ses secrets.
Je pense enfin à Bertrand, à tous ces artisans croisés qui font de la terre un matériau ressource pour isoler nos maisons.
Je les vois la palper, la sentir, la goûter …
Et tout ça me laisse sans voix, recourant à nouveau au silence comme seule réponse possible.
Une boucle de basse sinueuse et sournoise comme une couleuvre, un groove simple mais profond comme le propos, des couplets plutôt ronds, qui s’animent dans leur deuxième partie avec le thème de basse.
Les refrains sont des plages qui s’ouvrent, des envolées, des aérations qui se terminent par … des atterrissages forcément.
lyrics
Approche frontale des terres/À la merci desquelles
On restera toujours, encore faut-il qu’on s’en rappelle
Encore nous faudrait-il, s’inscrire dans le réel
Et arrêter un peu de ne lever les yeux qu’au ciel
Terre brulée, terres arides, terres gorgées de pluies acides
Terres de glaise ou terres d’argile, terres d’accueil ou terres d’exil
Prises en des poignées molles, comme ça à pleines mains
Les terres espagnoles … ou de Turin ?
Y revenir, ou s’en extraire
Terres de partage ou soli-terres
Terres natales les fiefs fiers
Terres brunes ou terres de brumes pour moi sont les plus belles
En tous cas ce sont les premières dont je me rappelle
Les terres de l’enfance, les terres de résistance
Comme pour tenir debout l’appui d’une base élémentaire
Terres brassées terres plurielles, terres mélangées comme à la pelle
S’étalent contre la pierre ou se cultivent chez Voltaire
Et même la détresse, et même la colère,
Ne m’invitent à rien d’autre que parvenir à me taire
Ne plus rien dire pour mieux se taire
Se terrer hors de l’atmosphère
Couler comme l’eau de la rivière
Tu vas te taire !
Une fois encore je vais me taire, si, si….je préfère !
3 humains. L’envie de se retrouver pour des parenthèses. Pour mettre en sons et en mots. Pour les articuler, pour les
superposer. Comme pour envisager de nouvelles formes. De nouveaux territoires.
Au centre, Moleski. Personnage énigmatique à la lisière de l’intime et de l’universel, prétexte à se mouvoir dans le décor. L’humanité, la sienne, la nôtre, passée au crible....more
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